De nombreux spécialistes du renseignement s’accordent, depuis quelques années déjà, pour dire que nous avions changé de paradigme. L’ère numérique que nous vivons et les moyens colossaux mis en oeuvre par les américains sur les méthodes de surveillance et d’interception des communications électroniques, en partie révélés par Edward Snowden en 2013, ont conduit à un retour aux « vieilles méthodes » de la part de leurs adversaires qui n’ont pas voulu, ni pu, entrer dans cette danse.
La traque de 10 ans de Ben Laden a été le symbole de cette affrontement qui ne se jouait pas sur le même échiquier. Il n’est désormais plus rare de voir des titres d’articles que nous avions moins l’habitude de lire depuis la guerre froide comme, au hasard : « Un pigeon espion arrêté en Inde » ; « Norvège: la Russie ferait du chantage sexuel sur des politiques » ; « Yemen: L’incroyable histoire de l’agent double qui a infiltré Al-Qaida ».
Ces vieilles méthodes (essentiellement le renseignement humain), négligées depuis la fin de la guerre froide contre la promesse que les satellites, les drones et Big Data auraient la réponse à toutes les questions, sont de nouveaux plébiscitées.
Elle le sont en France également avec une intensité grandissante depuis l’affaire Mérah, l’affaire Charlie Hebdo et maintenant les attentats du 13 novembre.
Parmi ces vieilles méthodes, on trouve les « règles de Moscou », règles informelles développées au cours de la guerre froide par la CIA pour être utilisé par les agents sur le terrain, en particulier à Moscou, ville réputée comme la plus difficile et dangereuse à infiltrer. Continuer la lecture de Les « règles de Moscou » de la CIA