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Dietrologia, « coulissologie » ou « par-derriérisme », une Histoire du complot en Italie

 

Cosa nostra, la mafia sicilienne de 1860 à nos jours, John Dickie, janvier 2018, Tempus

Dietrologia est un mot italien qui n’a pas d’équivalent en français. C’est « l’idée que beaucoup d’Italiens croient que l’explication superficielle ou officielle de quelque chose peut rarement être la vraie. Il y a toujours quelque chose derrière la surface, ou dietro . C’est un super mot. »

L’extrait dans lequel j’ai découvert ce mot, ci-dessous, montre que les théories du complot et les « fake news » ne sont nées ni avec Internet ni avec les russes. Nous le savions déjà.
Il montre surtout que cet environnement informationnel particulier a pour principal source une société démocratique malade (défaillance ou perte de légitimité des pouvoirs en place et des médias dominants) et en laquelle on n’a pas ou peu confiance.

S’il y a un enseignement à tirer de cette page d’Histoire italienne, ce serait celui-ci: jeter la faute sur les russes et Facebook pour le phénomène des « fakes news » est bien commode pour les pouvoirs en place et les médias dominants car cela leur permet d’éviter d’admettre qu’ils en sont les principaux responsables.

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Guerre de l’information, Françoise Hardy et CGI. Apprenez à ne plus vous fier à vos yeux !

Voici une vidéo où Françoise Hardy répond à un journaliste américain qui lui demande pourquoi Donald Trump a menti sur la taille de la foule lors de son investiture.

Le problème est que Françoise Hardy n’a pas 73 ans, âge qu’elle devrait avoir au moment de cette investiture, mais 20 ans, âge qu’elle avait en 1964…

Un autre problème est qu’elle parle anglais et que sa voix est celle de Kellyanne Conway, conseillère en communication de Donald Trump.

Si la vidéo est de piètre qualité, il est intéressant de savoir que Mario Klingemann, l’artiste allemand qui en est l’auteur, n’a fait que laisser son ordinateur de bureau tourner seul, alimenté par des vieux clips de Françoise Hardy, l’interview de Conway et un algorithme d’apprentissage automatique (Generative adversarial networks ou GANs).

Lorsqu’on s’investit et qu’on investit un peu plus (quelques millions), avec un meilleur matériel, il est bien sûr possible (depuis Forrest Gump) de faire des images bien plus bluffantes. Voici une vidéo qui montre rapidement comment on a fait rejouer la jeune princesse Leia dans Star Wars Rogue One.

Si les CGI (Computer-generated imagery) deviennent si accessibles (financièrement et techniquement parlant), il n’est pas improbable que dans un futur très proche, ce que l’on appelle « les fausses nouvelles » soient largement agrémentées de vidéos et de sons plus vrais que nature.