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Du stagiaire chinois au missionnaire de la compagnie de Jésus

En ces temps durs pour le petit stagiaire chinois, allons voyager du côté de sa grande contrée… en septembre 1712 pour une page d’Histoire qui n’est pas méconnue. Cliquez sur l’image pour l’agrandir.

Pour voir la lettre dans son intégralité, vous pouvez consulter les pages 131 à 176 du dixième tome des « Lettres édifiantes et curieuses, écrites des missions étrangères ». Y sont exposés l’Histoire, les techniques de réalisations, la descriptions des manufactures de porcelaine. Le père d’Entrecolles dévoile à la page 141 le secret de la porcelaine que l’Europe cherche à percer depuis des siècles, le kao-lin, qui lui donne blancheur, dureté et translucidité.

Si Li Li, la stagiaire chinoise la plus connue de France pour son implication dans l’affaire Valéo ne fait pas l’objet d’une page Wikipédia, le père d’Entrecolles a quant à lui les honneurs de la version chinoise. Il semble que 300 ans après, les chinois n’aient pas oublié, on peut même sentir une pointe de rancœur par exemple dans cet article qui dénonce la contrefaçon de moindre qualité de la porcelaine fabriquée à l’extérieur de leurs frontières.

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Espionnage et renseignement humain sous la doctrine napoléonienne

Petite escapade d’été. Voici la section consacrée aux espions dans l’ouvrage : « Traité sur le service de l’Etat-Major Général des Armées » écrit par M. Le Général GRIMOARD en 1809 à Paris. On y lit l’importance du renseignement, les différents types d’espions et la manipulation des sources. L’ensemble de l’ouvrage est disponible à la fin du billet. La section présentée ci-dessous se trouve page 195.

 » Un souverain, un ministre et un général ne pouvant trop bien savoir ce qui se passe dans les armées et les états ennemis et même amis, ne doivent rien négliger pour se procurer de bons espions de toute espèce et pour toutes sortes d’usages. On en trouve dans les cours, dans les armées, dans les villes, dans le plat pays et même jusque dans les monastères. Les uns s’offrent d’eux-mêmes, par l’appât de l’argent; on se procure les autres par les soins du Gouvernement, du général ou de ceux qui sont chargés de le seconder.
Il faut confier le département des espions d’une armée, à un homme de guerre doué de beaucoup d’imagination et de réflexion, et faire prendre aux autres officiers de l’état-major des connaissances sur ce détail , pour qu’ils les mettent en pratique lorsqu’ils sont détachés avec quelque division, ou obligés de donner des nouvelles de l’ennemi quand ils font des reconnaissances.
Plus il importe d’avoir des espions qui vous instruisent exactement des projets quelconques de l’ennemi, et plus il est difficile de s’en procurer de bons.

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