Rencontre avec Béatrice Lajous, co-organisatrice de la journée de l’intelligence économique de l’IAE de Bordeaux

Bonjour Béatrice, tu es membre de l’AIEB et donc étudiante au sein du Mastère Intelligence Economique et Management des Organisations à l’IAE de Bordeaux. Pourquoi as-tu choisi cette formation ?

J’ai choisi cette formation pour me spécialiser et acquérir de l’expérience grâce à l’apprentissage. Je venais de terminer un cursus universitaire à l’Université Bordeaux 3 – une licence en LEA Anglais-Allemand, suivi d’un Master en Management Interculturel. J’ai effectué deux stages dans des agences web, plutôt orientées marketing. En plus de ma pratique personnelle d’internet, je me suis intéressée aux pratiques de veille et donc à l’Intelligence Economique. Une aubaine de trouver une formation riche sur Bordeaux. Les profils sont très différents au sein de la promotion. Différents points de vue s’avèrent très constructifs au sein d’un petit groupe. Par rapport à ma formation initiale, rencontrer des intervenants issus du monde professionnel est un réel avantage. Je suis actuellement en contrat d’apprentissage chez Webreport, spécialisée en contenu éditorial et en community management. Nous travaillons sur un outil de détection de signaux faibles. En ce qui concerne l’association, j’ai amorcé les actions de communication sur la toile, comme par exemple avec la création d’un blog et d’un compte twitter.

Vous avez eu l’excellente initiative d’organiser un speed-meeting le 6 mai dernier. C’était la première édition. Il m’a semblé que l’essai était transformé, quel est le bilan à ce jour ? D’autres éditions en perspective je suppose ?

Le speed-meeting s’est déroulé après une rencontre conviviale avec les anciens. Le timing a été brillamment assuré par le trésorier de l’association, 7 minutes pour convaincre ou simplement discuter. Des professionnels attentifs et enthousiastes. Les entretiens évoluent au fur et à mesure des changements de place. En ce qui me concerne, ce type de rencontre est vraiment ludique et motivant. Deux de nos intervenants, ainsi que le Directeur pédagogique de la formation M. Jacques Breillat ont participé. Ce qui permet de bons retours sur expérience. Le Bureau souhaite organiser une autre manifestation pour la rentrée 2010-2011 avec de nouveaux intervenants. Nous continuons à contacter les entreprises de la région pour faire connaître la formation et ceux qui la composent. Mais être répertorié dans l’annuaire du  Portail de l’Intelligence Economique serait le bienvenu. Affaire à suivre.

Ce speed-meeting était suivi par une conférence dont le thème était « L’Intelligence Economique, réalités et métiers d’avenir », quel est ton point de vue de jeune diplômée (dans quelques jours…) sur cette question ?

L’association voulait montrer diverses facettes de l’intelligence économique, trois approches ont été proposées durant la conférence – le Directeur pédagogique, Yannick Miel, un ancien connu de nos médias sociaux actuels et Yves Soronellas, actuel DRH de la ville de Montreuil. Nous axerons la prochaine sur les composantes de l’Intelligence Economique, les pratiques et la déontologie. Nous espérons accueillir Dominique Fonvielle à l’automne. Pour ma part, il est important de faire connaître cette formation sur la région bordelaise.  Jeune et encore future diplômée…un CDI reste toujours une bonne nouvelle. Mais après avoir participé à ce speed-meeting, j’ai envie de reprendre une pratique régulière des langues étrangères. Les pays anglophones et l’Allemagne sont une mine d’informations concernant le monde de l’internet. Et pourquoi pas un énième WordPress sur le sujet ?

Tu as un domaine d’expertise qui est le traitement graphique des données. Tu peux nous en parler ?

Je parlerais plutôt de sujet de mémoire que de domaine d’expertise. Mais je suis sur la bonne voie. Je m’intéresse en ce moment aux mutations du métier de journaliste et plus particulièrement au «data journalism ou  journalisme de données. Au quotidien, l’équipe de Web Report observe et analyse le monde journalistique, qu’il soit print ou web. Le traitement graphique des données est une composante du data journalism. Pour un exemple trivial, le Nouvel Obs s’est amusé à récapituler les promesses formulées par Nicolas Sarkozy lors de sa campagne présidentielle.  Ils ont ensuite appliqué un filtre appelé le Sarkomètre.
Se réapproprier le contenu de bases de données, les structurer selon une thématique bien précise et les diffuser sous une forme graphique offre d’autres mises en perspectives, questionnements. A terme, j’imagine des solutions, une aide à la décision. La difficulté est bien souvent d’allier la pertinence des statistiques et celle du traitement graphique. Ces nouvelles pratiques ont donné vie à de nouveaux métiers, tels qu’  « interaction designer ». Le travail de Manuel Lima sur Visual Complexity est encore plus parlant. Il me tarde d’ailleurs d’assister à son intervention en tant que président d’honneur au WIF à Limoges début juin. La convergence de toutes ces compétences est, à mes yeux, une réelle opportunité, surtout dans un environnement informationnel tourné vers le rich media.
Il est aussi  important d’évoquer la problématique de l’accès aux données publiques. Elles peuvent être le point de départ de véritables enquêtes. Jetez un œil sur l’initiative Data.Gov, de la Banque Mondiale, sans oublier la FING qui travaille sur le partage et la réutilisation des données publiques d’un point de vue économique et social. J’ai découvert le projet durant le 1er Barcamp organisé sur Bordeaux en avril dernier.

Pour finir, et en te remerciant, qu’évoque pour toi l’expression « intelligences connectées » ?

Pour faire court et en jouant sur la grammaire, « Intelligences Connectées » serait synonyme d’ « Intelligence Collective ».

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