Workstreamer: Peut-être bien l’outil de veille de demain !

Il existe de nombreux outils, gratuits et payants, pour surveiller ce qui se dit d’une marque, d’un service,… sur internet. Si on prend en compte la capacité de les combiner, les possibilités ne manquent pas.

Face à toute cette offre, quels sont les critères de choix d’un système de veille ? (ce n’est pas exhaustif et ce sont les miens) :

– Qu’il soit le moins couteux (gratuit tant qu’à faire);

– Qu’il soit le moins chronophage ;

– Qu’il soit le plus intuitif et le plus simple à l’usage ;

– Qu’il couvre le plus de sources tant sur le web invisible que sur les réseaux sociaux ;

– Qu’il produise peu de bruit (L’information remontée est faible en quantité et forte en qualité) ;

– Qu’il fournisse des outils de synthèse et d’analyse ;

– Qu’il permette de diffuser les résultats.

Si de nombreuses personnes au sein des entreprises ont compris l’utilité de la veille, beaucoup ne franchissent pas le pas car estiment ne pas posséder les compétence ou le temps.  Et il n’y a malheureusement pas de chargé de veille dans toutes les entreprises.

Workstreamer est un outil qui a été conçu pour ce type de public. Je le teste depuis quelques jours et il me bluffe assez car il remplit très convenablement les points cités plus haut et un peu plus…


La société qui propose ce service est basée à Austin et emploie actuellement 12 personnes. Elle met à disposition son produit, gratuitement, en version béta depuis le mois d’avril. Elle a bénéficiée d’une levée de fond de 3,5 millions de dollars le 27 juillet dernier, ce qui est de bons augures pour la suite.

Inscription et configuration :

L’inscription est facile, il suffit d’entrer son adresse mail et l’on reçoit un mail qui nous permet de valider l’inscription et d’accéder au service.

Une fois dans le service, allons dans les paramètres de configuration.

On peut y ajouter son avatar, inviter des amis, choisir de recevoir un rapport quotidien de l’activité des sociétés que l’on surveille. Point intéressant, il est possible de connecter son compte Salesforce (logiciel de gestion de la relation client) et LinkedIn.

Il y a un double intérêt à le faire :

– L’activité sur ces deux réseaux est intégrée dans le rapport quotidien, ce qui permet un gain de temps en n’étant pas obligé d’aller les consulter sur le site;

– Lorsqu’on décide de surveiller une société, Workstreamer va aller piocher, dans notre réseau LinkedIn, les employés de cette société. C’est fonction sociale est très intéressante car elle automatise le réflexe réseau ce qui peut nous donner, éventuellement, accès à de l’information grise sur la société en interrogeant directement la personne ou encore élargir de façon stratégique son réseau en se faisant coopter par ce contact. J’ai appris par exemple que je disposais dans mon réseau de 2 contacts qui travaillent ou ont travaillé chez Apple.

Comment surveille-t-on une société ?

On peut commencer par utiliser le moteur de recherche. Workstreamer travail sa base de données de façon régulière. Si la société n’apparait pas dans la base de données, on peut créer sa propre alerte de surveillance, ce qui grossit d’autant cette  base. Cette fonction sociale, encore une, est très intéressante car on bénéficie du travail de Workstreamer et surtout du travail et de l’expertise des autres utilisateurs. Des fiches-entreprises sont donc crées, complétées et mises à jour. Sur le mode du wiki, plus il y aura d’usagers sur le service, plus la quantité, la qualité et l’actualisation des fiches seront grandes. Pour l’heure, au vu des tests que j’ai effectué, il y a peu d’usagers français. C’est pourquoi j’écris ce billet 🙂

Qu’est-ce qui apparait dans la fiche de surveillance que l’on peut compléter ?

– La fiche d’identité de la société (Nom de l’entreprise, description de l’activité) ;

– La localisation du siège social qui génère une GoogleMap ;

– Les profils sociaux (les comptes Twitter, Facebook, YouTube, LinkedIn et Jingsaw ainsi que la page Wikipédia). Intéressant car ce n’est pas qu’un annuaire, Workstreamer, après validation, rend compte de l’activité sur ces différents comptes ;

– Un descriptif business (public ou privé, nombre d’employés, chiffre d’affaire) ;

– Un descriptif sectoriel (automobile, média,…) ;

– Des mots-clés qui permettent de taguer l’entreprise dans la base de données.

Comment se présente l’information ?

– On a dans un premier temps accès à un tableau de bord qui présente l’activité résumée de toutes les entreprises surveillées. Un graphique montre l’activité sur les 30 derniers jours et  signale les tendances journalières avec des flèches et les « buzz » avec un point d’exclamation.

Un nuage de tags comportant très peu de bruit montre les tendances au niveau des tonalités récentes.

Dans un second temps, en cliquant sur une entreprise, on dispose d’informations plus précises.

On peut choisir de consulter, disposé sur un mur :

– L’intégralité de l’information ;

– Les informations les plus populaires ;

– Les informations qui viennent d’apparaitre. Pratique pour analyser le départ d’un « buzz » ;

– Les informations issues des sources traditionnelles (Bloomberg, Guardian, Reuters,…) c’est anglophone pour l’instant, mais on peut espérer que la base s’étende à l’avenir ;

– Les informations issues des réseaux sociaux. Bien fait car pondéré grâce à des mots-clés, ce qui diminue drastiquement la redondance. Ces informations sont également accompagnées de chiffres (ex : sur Twitter, baisse de l’activité de 30% par rapport à hier,…) ;

– L’activité au sein de LinkedIn et Jigsaw vis-à-vis de cette entreprise (entre parenthèse, je ne connais pas du tout Jigsaw si certains peuvent m’aiguiller dans les commentaires… ) ;

– L’information sur l’offre d’emploi au travers d’Indeed.

L’information remontée est généralement de bonne qualité. Elle est pondérée pour qu’il y ait le moins de redondance possible. Chapeau pour leur algorithme !

Comment accéder à cette information ?

Il est possible de consulter les tableaux de bord en allant sur le site. On peut également s’inscrire à une Newsletter quotidienne ou  s’abonner au flux RSS.

Pourquoi, à priori, cet outil me plait ?

Je vais évidemment continuer à tester cet outil pour vérifier mes premiers ressentis sur la durée. Mais, à priori, cet outil semble très prometteur. Il suffit de reprendre mes critères de choix d’une solution de veille qui sont en début de billet. De plus, ce service intègre parfaitement les usages et les besoins actuels en matière de veille. Il permet de surveiller les réseaux sociaux (Twitter, Facebook, YouTube, Wikipédia,…) mais aussi de se servir de leur puissance (Salesforce, LinkedIn). L’outil fonctionne également sous la forme d’un réseau social (fiches entreprise, pondération pour une meilleure qualité de l’information).

Cet outil est parfait pour effectuer une veille concurrentielle ou surveiller l’e-réputation de sa société. Il est adapté pour les personnes ayant peu de connaissances techniques mais il peut satisfaire également des chargés de veille ou des community managers.

Le service, tel qu’il est proposé aujourd’hui, devrait rester gratuit. Une version Premium avec des fonctions supplémentaires sera proposée d’ici le début de l’année prochaine.

Deux petits bémols néanmoins, Workstreamer, à l’heure actuelle convient pour suivre une entreprise d’une certaine taille et anglo-saxonne. Mais ce sont deux lacunes qui devrait s’estomper s’il trouve son public.

Si vous l’avez déjà testé ou si vous allez le faire, vous pouvez me faire part de vos ressentis dans les commentaires.

Pour finir, voici une vidéo qui présente brièvement l’outil:

11 réflexions sur « Workstreamer: Peut-être bien l’outil de veille de demain ! »

  1. Merci pour cette découverte, Terry !
    L’outil a l’air vraiment intéressant, on va tester tout cela… J’espère que le côté anglophone de Workstreamer ne sera pas un problème, sinon je n’y vois que du positif.
    A bientôt !

  2. Effectivement intéressant ! Dommage qu’il ne soit pas encore prêt pour le marché français…

  3. Bonjour Terry,

    Je viens de commencer de tester ce service qui a vraiment l’air intéressant. Je m’interroge sur plusieurs points :
    Quand une compagnie n’est pas encore référencée, il est possible de la créer. Est-ce que ça veut dire qu’une fois cette compagnie créée, elle est disponible à l’ensemble de la communauté ?

    Ma seconde question est, Comment est contrôlé l’exactitude des profils des compagnies créées et est-ce qu’il n’y a pas un risque de voir fleurir des profils contenant des comptes Twitter ou autres complètement faux ?

    Bonne journée
    Eric

  4. Merci Terry pour la trouvaille.
    Je viens d’ouvrir un compte et je vais à mon tour tester le service.
    Mais effectivement, ça à l’air appétissant aux premiers abords…

  5. Merci pour cet article, et pour la citation !

    A vrai dire…je testais ce service depuis peu et comptais écrire un article dessus! 🙂 Tu m’a volé le billet de la bouche si je puis dire 😉

    Plus sérieusement, ce qui comme toi m’a attiré sur ce service c’est le côté « web social » avec la possibilité de créer des fiches, de les partager, etc. Bien que je penses que ce soit, au final, un frein à l’outil : je vois mal un patron souhaiter que certaines de ses données soient accessibles! Même si elles sont déjà publiques, etc., en France, culturellement, ça passe mal…

    Le côté « workflow » avec la possibilité de partager les infos sur divers comptes est vraiment pratique!

    Quant à l’outil de crawling en lui même, je suis un poil dubitatif, mais comme tu le souligne, l’outil est jeune, et principalement orienté vers des résultats anglophones pour le moment!

    En fait, c’est soit un outil complémentaire à une veille déjà bien établie!

    Merci encore pour cette fiche détaillée 🙂

  6. Bonjour Eric,

    Oui lorsque l’on crée une fiche sur une compagnie qui n’existe pas, celle-ci alimente la base de données disponible pour tous. Pour le dire autrement, si le service est bien géré, il ne devrait pas y avoir de doublon sur les fiches-entreprise.

    Pour votre seconde question, on va se retrouver sur la même problématique qui peut exister sur Wikipédia par exemple, certains pourront être tenté d’y ajouter des informations erronées. Mais il va y avoir deux filtres, le premier, qui devrait être suffisant, est que toutes les informations sont validées avant mise en ligne par l’équipe de Workstreamer, le second est la communauté vigilante qui corrigera les erreurs.

    Bonne journée !

  7. Merci pour ton commentaire Camille,

    Je suis d’accord que pour l’heure, cet outil ne sera qu’un complément à une veille établie, surtout sur le marché français. C’est pour cela que je parle de l’outil de veille de demain car je pense que structurellement, il y a tout pour faire. Il suffit juste que la base de donnée concernant les entreprises grossissent et que des sources françaises soient intégrées. Mais est-ce que ce sera fait ? Là réside l’enjeu et c’est peut-être à nous, petits frenchies de nous manifester pour faire comprendre à Workstreamer qu’il y a un marché francophone.

    Je ne te suis pas sur ta position sur le coté « web social », on ne demande généralement pas l’avis des patrons sur les informations qui apparaissent en ligne. Ce que propose le service est la mise à disposition d’informations générales, souvent moindre que ce qui peux apparaitre dans l’encart à droite sur Wikipédia pour une page entreprise (exemple de Peugeot: http://fr.wikipedia.org/wiki/Peugeot) ou sur http://www.notetonentreprise.com/ 🙂

    Désolé pour le vol du billet, promis je ne t’espionne pas… 🙂

  8. Bonjour Terry

    as tu déjà vu le service rendu par Corporama.com (agrégateur de données se rapportant à l’entreprise) ?

    Je souhaitais avoir ton avis ; quant à moi, je regarde workkstreamer …

    Frédéric Marin – alfeo.org

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.