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L’e-réputation en campagne durant la présidentielle

S’il est trop tôt pour dire comment Internet impactera la prochaine élection présidentielle, avec quelle intensité et comment chaque candidat va l’appréhender ou le subir, nous pouvons d’ors et déjà constater que les agences d’e-réputation se sont emparées de ce thème pour mettre en avant leur métier et leurs expertises.

Rien d’étonnant finalement pour ce qui est le temps médiatique le plus fort de notre pays tant dans l’intensité que dans la durée. Evénement qui tombe aussi à pic pour un secteur d’activité qui entre dans sa phase de maturité.

Après Image & Stratégie en août dernier, c’est donc au tour de Blueboat de proposer son observatoire de la présidentielle. (MAJ : Je n’ai pas cherché l’exhaustivité des acteurs proposant ce service, cela n’enrichissant pas fondamentalement le propos, je n’ai répertorié que ceux étant tombés, à un moment ou à un autre, dans ma veille. Néanmoins je peux comprendre que des agences proposant le même service auraient aimées que je les cite également. C’est pourquoi je les invite à communiquer dans les commentaires).

Au delà de l’intérêt de les suivre si on s’intéresse à la politique, il est également fort intéressant d’observer ces observatoires.
L’idée n’est pas de regarder si l’un est meilleur que l’autre, ça n’aurait aucun intérêt, les deux prestataires ayant excellente réputation…
L’idée n’est pas non plus de montrer que les résultats, les statistiques et les analyses seront différents, on le sait déjà. Continuer la lecture de L’e-réputation en campagne durant la présidentielle

Intelligence économique, algèbre et botanique

Durant ces derniers jours, un évènement et deux réactions m’ont interpellés:

L’évènement est la condamnation d’EDF à payer une amende d’1,5 millions d’euros à Greenpeace et à un laboratoire de dépistage pour des faits d’espionnage informatique.

Les deux réactions sont respectivement celle de Claude Revel et de Franck Bulinge.

La réaction de Claude Revel, fort louable, est celle que les praticiens de l’intelligence économique ont adoptés depuis que les « affaires » d’espionnage industriel entachent ce secteur (c’est à dire depuis le début): la pédagogie.
L’argumentaire est bien rodé, parfait, toujours plaisant à lire même s’il n’apporte rien de neuf et que nous l’avons lu ou entendu de nombreuses fois par ailleurs (et ce n’est pas grave vu que la cible n’est pas les initiés mais le grand public)… mais là est le problème: ça fait des années que l’on démontre, dans les médias, par A+B que l’intelligence économique n’est pas de l’espionnage industriel mais pour quel résultat ?
Il faut bien admettre que malheureusement nous prêchons dans le désert. Cela devient préjudiciable car, dans notre effort de démocratisation, nous allons bientôt passer autant de temps à expliquer ce que nous ne sommes pas plutôt qu’a expliquer ce que nous pouvons apporter. C’est devenu vain et inefficient.

Le positionnement de Franck Bulinge est, pour moi, beaucoup plus original. L’originalité n’est pas tant sur le message (que j’ai déjà entendu et que je prône moi-même) que sur l’émetteur. Nous avons un chercheur, une personnalité qui a construit sa notoriété et une partie de sa carrière sur cette discipline et qui fait le choix d’évacuer ce terme de son vocabulaire. N’est-ce qu’une posture, ouvre-t-il la voie ou se met-t-il en marge ? L’avenir nous le dira.

Une fois cela dit, qu’elle peut-être la suite ?
Appeler l’intelligence économique autrement comme le propose Franck Bulinge ?
Personnellement (et je peux me tromper), je pense que substituer un terme par un autre ne réglera pas le problème et ce, pour une raison plus profonde que l’amalgame avec l’espionnage industriel: Continuer la lecture de Intelligence économique, algèbre et botanique

La boite à outils de l’intelligence économique (présentation et extraits)

La boite à outils de l’intelligence économique est désormais disponible.

Cet ouvrage réalisé par Nicolas Moinet et Christophe Deschamps comprend 59 outils utiles à la mise en place d’une démarche d’intelligence économique. Une vingtaine d’experts a également été sollicitée pour réaliser certaines fiches. J’ai eu le plaisir de faire celle sur le social engineering via les réseaux sociaux.

Voici une présentation plus détaillée ainsi que 3 fiches (le cycle du renseignement, le Web invisible, la sécurité du patrimoine informationnel).

Pour commander, c’est aux éditions Dunod.

L’intelligence économique démystifiée

Toutes les personnes pratiquant un métier se rapprochant de près ou de loin à l’intelligence économique, même celles qui ont rejetées totalement ce terme (comme moi) se respecteront en lisant le dernier livre de Nicolas Moinet, professeur des universités à l’institut d’administration des entreprises (IAE) de Poitiers et chercheur associé à l’institut des sciences de la communication du CNRS.

Il y livre notamment une analyse synthétique, critique et moderne de la France, de nos entreprises, de nos institutions, de notre système éducatif, de nos élites,… de nos carcans intellectuels et systémiques qui gangrènent notre pays et le freinent dans ce monde devenu complexe, nous qui sommes restés les champions du compliqué.

La mutation génétique qu’est l’intelligence économique et que l’on tente de provoquer, depuis des années avec plus ou moins de succès, prend soudain plus de sens dans cette contextualisation.

Commande en ligne auprès de CNRS Éditions