On entend par intelligence collective les capacités cognitives d’une communauté résultant des interactions multiples entre ses membres afin d’atteindre un objectif dans un environnement complexe.
Cette définition a le mérite de la simplicité mais cette intelligence collective revêt bien des nuances qu’il est bon d’appréhender afin d’en cerner tous les enjeux et les évolutions pour la manager au mieux. Je m’appuierai sur les travaux de Jean-François Noubel, fondateur de The Transitioner, une organisation de recherche et de développement en intelligence, conscience et sagesse collective dont je vous recommande le suivi.
Dans la nature et depuis toujours, lorsque les organismes vivants s’organisent en groupes, ils créent une entité qui développe des propriétés propres qu’individuellement, chacun des organismes n’auraient pas pu développer. C’est ainsi que selon la formule consacrée : le tout devient supérieur à la somme des parties.
On distingue 3 formes d’intelligences collectives qui apparaissent successivement dans le temps :
– L’intelligence collective originelle est celle des petits groupes, de la tribu, de la meute. On la trouve par exemple chez les équipes de football, les prédateurs qui chassent en meute, les musiciens de jazz,… Le moyen d’expression est le corps. C’est un espace physique dont l’architecture est intentionnellement conçue pour donner à ses acteurs la faculté de voir et percevoir l’ensemble de ce qui s’y déroule (holoptisme). C’est un système souple, adaptable, réactif et performant. Néanmoins, ce système atteint vite ses limites tant au niveau du nombre qu’au niveau spatial. L’Homme en s’organisant en société a donc dû trouver un autre mode d’organisation qui devait permettre de braver le nombre et la distance ; Continuer la lecture de L’intelligence collective globale ou l’avènement de l’holoptisme étendu